Santé Canada approuve une option de traitement peu invasive pour les patients à faible risque

La sténose aortique est la forme la plus courante et la plus grave de valvulopathie cardiaque. Elle consiste en un rétrécissement de l’ouverture de la valve aortique. Cela signifie que le cœur doit travailler plus dur pour pomper la même quantité de sang. Avec le temps, cela peut entraîner de graves complications. Il est important qu’un patient souffrant d’une sténose de la valve aortique soit identifié et suivi par son équipe médicale afin d’être orienté à temps vers le traitement approprié (remplacement chirurgical ou percutané de la valve aortique).

Santé Canada a récemment élargi l’indication et l’approbation de deux valvules cardiaques transcathéter pour une procédure d’IVAT (implantation de valve aortique par transcathétérisme). Cette approbation est intervenue après la publication de deux grands essais cliniques comparant l’IVAT et le remplacement chirurgical de la valve aortique chez des patients à faible risque avec un suivi de 1 et 2 ans. Il s’agit d’une méthode de traitement du rétrécissement de la valve aortique (sténose) par l’introduction d’une nouvelle valve par une grande artère afin de l’insérer dans la valve aortique malade. Cette valve remplace l’ancienne valve malade et permet au cœur de pomper beaucoup plus efficacement et d’améliorer les symptômes de la sténose aortique. L’approbation de ces technologies signifie que beaucoup plus de patients pourront bénéficier d’une IVAT.

Pour mettre les choses en perspective, les patients souffrant de sténose aortique sévère qui présentent un faible risque de remplacement chirurgical de la valve aortique et qui ont une valve aortique tricuspide (le type le plus courant), pourraient être considérés pour une procédure d’IVAT. Auparavant, les patients à risque élevé et intermédiaire devaient être approuvés par Santé Canada pour avoir le droit de subir une procédure d’IVAT. L’indication de cette procédure a été étendue au groupe à faible risque également.  En outre, certains patients présentant une valve bicuspide sont également autorisés à subir une procédure d’IVAT. L’équipe cardiaque examine de nombreux facteurs (état de santé et facteurs anatomiques) en consultation avec le patient afin de choisir la méthode optimale de traitement.

L’extension de ces autorisations est importante car l’IVAT a lieu à l’aide de techniques peu invasives. Ainsi, de nombreux patients pourront se rétablir plus rapidement que s’ils avaient eu un remplacement valvulaire traditionnel à cœur ouvert.

Nous tenons à féliciter Santé Canada pour ces approbations qui donneront aux patients à faible risque une option de traitement supplémentaire pouvant s’avérer plus adaptée à leurs besoins et qui est plus facile à gérer. Toutefois, pour les patients, l’accès à ce traitement demeure un obstacle. Ultimement, les procédures de ce type qui ont lieu chaque année sont financées par les provinces canadiennes de façon individuelle. De plus, au Canada, les temps d’attente préexistants pour les procédures facultatives continuent d’augmenter en raison de la COVID-19 et des préoccupations liées à la capacité du système de santé.

Il est important que les développements liés aux patients atteints de valvulopathies cardiaques ne se fassent pas seulement au niveau de l’approbation des technologies, mais également dans le tri et le financement des traitements au sein des systèmes de santé canadiens. Lorsque des changements sont apportés, nous devons faire en sorte que l’ensemble du parcours des patients soit considéré, plutôt que de ne prendre en compte qu’une seule des nombreuses étapes que les gens souffrant d’une maladie valvulaire cardiaque doivent traverser pour passer du diagnostic au traitement.

Une voix aux maladies valvulaires Canada reste déterminée à attirer l’attention sur ces développements importants et continuera de demander de meilleurs traitements, plus accessibles, pour les Canadiens et les Canadiennes atteints de maladies valvulaires cardiaques.

Previous
Previous

Des progrès ont lieu, mais il en faut davantage pour les patients du Canada atteints de valvulopathies cardiaques

Next
Next

Le rôle de la santé numérique dans les maladies cardiovasculaires