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*Pour protéger l’identité de ce patient, son nom et certains détails ont été omis.*
Mon parcours avec la valvulopathie cardiaque a commencé il y a trois ou quatre ans lorsque, suite à une prise de sang de routine, mon médecin de famille m’a conseillé de consulter un cardiologue. Il avait vu quelque chose qui le préoccupait dans mon rythme cardiaque, chose qu’il avait constatée à maintes reprises lors de mes visites précédentes. Il m’a prescrit des examens diagnostiques, dont un échocardiogramme, des tests d’effort et un électrocardiogramme (ECG), à environ six mois d’intervalle, pour voir s’il y avait effectivement des problèmes cardiaques ou si la situation allait se résoudre d’elle-même. Mon dernier test de suivi a indiqué que la situation ne s’améliorait pas. Il s’est avéré que mon problème était un rétrécissement de la valve aortique qui provoquait des souffles cardiaques en raison d’une accumulation de plaque dans la valve. Ils ont également découvert une fuite de la valve.
Au début de 2020, avant que le coronavirus n’ait d’impact sur les procédures et les traitements médicaux, ma femme et moi avons été informés par mon équipe de soins qu’il était temps de prendre une décision : procéder à une opération de remplacement de la valve cardiaque ou partir comme si de rien n’était et accepter ce qu’il adviendrait à l’avenir. Le médecin a souligné que le moment était venu de corriger la situation et que l’attente ne ferait qu’aggraver mon état. D’ailleurs, je ressentais beaucoup de fatigue, quelques douleurs cardiaques, et j’étais à bout de souffle même lorsque je faisais quelques petits travaux en dehors de la maison. J’étais souvent épuisé et je perdais la capacité de faire les activités auxquelles je m’étais habitué.
Puis, un jour d’été, j’ai commencé à avoir beaucoup de problèmes de digestion et une augmentation des douleurs autour du cœur. J’en ai fait part à mon médecin et j’ai été rapidement inscrit sur la liste des patients à opérer deux semaines plus tard. On m’a dit que je serais un patient modèle pour le type de traitement peu invasif que je recevrais, car il ne s’agirait pas d’une opération à cœur ouvert, lesquelles exigent un temps de récupération surveillé et prolongé. Ils utiliseraient plutôt deux veines dans la région de l’aine, inséreraient une petite caméra sur un fil dans la veine, puis la feraient passer jusqu’au cœur. Dans la deuxième veine, ils inséreraient un petit ballon pour ouvrir la veine et implanteraient ensuite une valve aortique pour remplacer l’ancienne. Cette procédure est connue sous le nom d’implantation de valve aortique par transcathétérisme, ou IVAT. Je passerais la nuit à l’hôpital, avec l’idée de sortir l’après-midi suivant, après un autre échocardiogramme pour confirmer le succès de l’opération.
Mon intervention a eu lieu en juillet 2020. C’était l’une des dernières effectuées avant que la COVID-19 ne mette un arrêt à leur déroulement pour l’avenir prévisible. J’ai reçu ma permission de partir, et je suis rentré chez moi 22 heures après la fin de l’intervention.
La situation a été corrigée et, bien qu’à 83 ans je me fatigue encore facilement, je ne me fatigue pas aussi vite ni autant qu’avant le traitement. Mon médecin m’a dit il y a des années qu’un problème cardiaque comme le mien ne pourrait pas être traité sans une opération difficile et une longue convalescence. Il m’avait dit que les risques de problèmes par la suite étaient beaucoup plus élevés. Je suis très reconnaissant de la façon dont tout s’est déroulé et je n’hésite pas à recommander cette option de traitement à toute personne souffrant d’un problème similaire, si l’IVAT est indiquée pour régler le problème. J’ai eu beaucoup de chance : je n’ai pas eu d’infection ou d’autres complications et mon rétablissement a été extrêmement indolore et très rapide. Je n’ai eu besoin que d’un minimum de médicaments après l’opération, ce qui, je pense, est un avantage de ce type de traitement par rapport à une opération plus traditionnelle.
Je donne peut-être l’impression qu’il n’y avait rien là, mais tout s’est vraiment bien passé malgré le fait que j’avais réellement un problème cardiaque majeur. Encore une fois, je recommande vivement cette option si elle vous est offerte, et j’encourage les autres patients à l’aborder de la manière la plus détendue possible, même s’il s’agit d’un problème cardiaque. Cela vous aidera énormément pendant la phase de rétablissement.