Tirer les leçons du passé tandis que COVID-19 continue au Canada

Alors même que les cas de COVID-19 continuent de causer de l’incertitude et des changements au Canada, il est important que nous appliquions les leçons que nous avons tirées de la réponse initiale du pays à la pandémie. Une voix aux maladies valvulaires Canada approuve un plan en trois points, élaboré par notre partenaire britannique, qui constitue une étape visant à changer comment nous gérons les maladies valvulaires cardiaques pendant cette deuxième vague.

Au printemps dernier, des dizaines de milliers de procédures facultatives ont été annulées ou reportées par mesure de précaution, afin de préserver l’espace dans les hôpitaux. Cela a diminué le nombre de patients dans les hôpitaux, de même que le nombre de patients qui demandaient des soins médicaux, par crainte de contracter la COVID-19 à l’hôpital. Aujourd’hui, nos systèmes de santé sont confrontés à une augmentation du nombre de patients en attente, y compris ceux qui ont grand besoin d’opérations ou de procédures des valves cardiaques, et nous voyons des patients d’autant plus malades en raison de ces retards.

Nos collègues au Royaume-Uni ont sondé les cliniciens cardiaques au plus fort de l’épidémie de COVID-19 pour comprendre comment ils ont réagi aux défis additionnels imposés par la pandémie. Ils ont constaté que 73 % des cliniciens ont constaté une réduction des références de la part des médecins de première ligne pour les cas de valvulopathie cardiaque pendant cette période, et 93 % pensent que cela est dû à la peur des patients face à la COVID-19. Nous savons que des cliniciens ont constaté une situation semblable ici au Canada.

Alors que nous nous dirigeons vers la deuxième vague de COVID-19 au Canada, nous soutenons et recommandons le plan en trois points que HVV UK a élaboré pour éviter d’autres retards et des patients encore plus malades pendant la pandémie. Ce plan en trois points comprend :

1. Quand votre cœur le dit, allez-y!

Il est très important d’écouter votre cœur et de consulter un médecin si vous avez commencé à présenter de nouveaux symptômes de maladie valvulaire cardiaque ou si vos symptômes ont changé ou se sont aggravés. Même si le nombre de cas augmente, il est essentiel que les patients souffrant de valvulopathies cardiaques donnent la priorité à leur santé en consultant immédiatement un médecin. Tout retard d’intervention pourrait mener à l’aggravation de vos symptômes et mettre votre vie en danger. Nous vous invitons à mettre de côté la crainte de demander de l’aide en raison de la COVID-19. Nos centres médicaux sont bien préparés pour traiter les patients et ont mis en place des mesures qui tiennent compte de leurs circonstances et de leurs capacités particulières. Notre compréhension du virus et notre capacité à le contenir correctement dans les hôpitaux ont considérablement augmenté depuis le début de la pandémie cette année. Les patients doivent se sentir en sécurité lorsqu’ils consultent un médecin et continuer à prendre des mesures préventives, comme le port du masque et le lavage des mains, pour les protéger contre l’exposition au virus.

2. Référez les patients

Les médecins doivent continuer à guider les personnes présentant des symptômes de valvulopathie cardiaque vers des soins secondaires. Les cliniques et les équipes de soins cardiaques sont prêtes à recevoir, diagnostiquer et traiter les patients. Elles ont mis en place des protocoles appropriés pour maintenir leur séparation avec les patients atteints de COVID-19. Les médecins de famille devraient continuer à assurer une transition rapide et en douceur des soins primaires vers les équipes de soins secondaires, car les retards de traitement ne font qu’aggraver les choses et rendre les patients plus malades. Là encore, les leçons tirées de la première vague de la pandémie signifient que notre système a considérablement amélioré sa capacité et ses processus de soins aux patients atteints de valvulopathies cardiaques. Les médecins de soins primaires doivent avoir la confiance nécessaire pour référer les patients et aider à réduire les retards lors de ces références.

3. Réévaluez les options de traitement

Les équipes de cardiologie peuvent évaluer et déterminer si une procédure moins invasive est une voie de traitement appropriée. Les procédures peu invasives permettent aux patients de passer moins de temps à l’hôpital, n’exigent pas de soins intensifs, permettent une capacité accrue dans les hôpitaux et permettent de traiter encore plus de patients, ce qui réduit encore les retards de traitement. L’ajustement ou la modification des plans de traitement ne sera proposé que si cela permet d’obtenir un meilleur résultat global et un risque équilibré ou moindre pour les patients.

Pour tirer les leçons de la première vague de la pandémie, il faudra un niveau de vigilance plus élevé et des changements dans toute la communauté des valvulopathies cardiaques, des patients à leurs soignants, en passant par les médecins de famille et les équipes spécialisées en soins cardiaques. Ensemble, nous pouvons mettre de côté nos craintes concernant la COVID-19 et garantir des soins appropriés et opportuns pour les personnes atteintes de valvulopathies cardiaques pendant et après cette deuxième vague.

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